NIAISER
LITTRÉ
NIAISER v. n. S’amuser à des choses niaises.
Il est fâcheux de s’arrêter à ces bagatelles [sophismes sur l’indivisibilité], mais il y a des temps de niaiser, PASCAL. Esp. géom. I.
Avant qu’il ait niaisé tout son soûl dans un fauteuil et à sa toilette, BARON, L’Homme à bonnes fortunes. I, 5. Il se conjugue avec l’auxiliaire avoir.
HISTORIQUE. XVIe s. Si philosopher, c’est doubter, comme ils disent, à plus forte raison niaiser et fantastiquer comme je foys, doit estre doubter, MONTAIGNE. II, 23.
Dans son Journal, à la date du 1er octobre 1789, Rétif note :
« matin, niaisé à mes jardins »
(c’est par l’expression « mes jardins » que Rétif désigne les pots posés sur le rebord de sa fenêtre).
Journal (1785-1789), édité par Pierre Testud, Editions Manucius, Littéra, 2006, p. 713.